Régulièrement la digue fait des victimes. Sur la seule période de juillet à novembre 2020: »Le 12 août 2020, un touriste pêchant la digue de Carnot est tombé de plus de 10m vers minuit". Le samedi 24 octobre 2020 à marée haute, 3 pêcheurs se sont retrouvés bloqués au bout de la digue. Un a été récupéré en mer, un autre porté disparu, et le dernier a dû être hissé après s'être réfugié dans le fort au bout de la digue. Sur la partie face aux éoliennes, la mer a rapidement envahi une partie de la digue de plusieurs mètres de haut qui est tombée comme une rangée de dominos lors des premières tempêtes, créant un étonnant no man's land de béton. C'est dans cette atmosphère quasi lunaire que des familles passent leurs journées d'été, à pique-niquer parmi les décombres et à pêcher «par-dessus» le mur. Pourquoi pêcher au-dessus d'un mur de plusieurs mètres de haut sans voir ni la mer ni sa ligne? Pourquoi prendre le risque de monter pêcher sur ce mur, même de nuit, au risque de s'écraser sur la rangée de rochers en contrebas? Séduit par cet endroit, j'ai voulu le comprendre et le mettre en images. Cette histoire est une histoire d'amour entre l'homme et la nature, une histoire de murs mais de liberté. « Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le noeud inextricable de notre nature » Shrae Aurobindo Philosophe Indien.
Une flânerie le long du canal de l'Ourcq sur fond de covid et de canicule..
Prés de la maison-folie, un peu à l'écart du grouillant marché de Wazemmes, le dimanche matin, Salim s'emploie à développer sa musculature pendant que les basketteurs se partagent les terrrains. Avec le confinement, les accès aux salles de sport étant proscrites, l'école de basket se pratique à l'extérieur.